Vous envisagez de vous mettre à votre propre compte ? Êtes-vous en pleine hésitation par rapport au statut à choisir ? Vous préférez le statut d’auto-entrepreneur ? Que pensez-vous du portage salarial ? Vous avez des compétences spécifiques et vous ne désirez aucunement faire partie du système salarial traditionnel ?
Après la lecture des lignes suivantes, vous serez en mesure de vous fixer.
Le statut idéal à choisir quand on est un consultant indépendant
Il n’est pas toujours simple de savoir choisir le statut idéal pour son activité. Pour ceux qui souhaitent jouir de la veste d’auto-entrepreneur, il y a des conditions à connaître.
Que dire à propos de l’auto-entrepreneur ?
Pour s’abriter sous le statut d’auto-entrepreneur, la législation exige un chiffre d’affaires critique à ne pas dépasser. Voici quelques éléments clés présentés à la lumière de cette mesure :
- Le plafond de franchise de la TVA : il est fixé à un seuil variable selon les activités et limité à 33200 euros pour les activités de prestation de services. Il s’agit du premier avantage qu’offre ce statut. Par la loi, l’auto-entrepreneur est vu comme le dernier consommateur. En dessous de cette limite, il est exempté d’impôts. Il ne paye ni ne facture aucune TVA pour ses activités.
- Le plafond du statut auto-entrepreneur : lié au bénéfice, ce seuil fait le double du précédent et est également variable selon les activités pratiquées par l’entrepreneur. Afin de rester et de profiter des avantages de ce régime, l’entrepreneur se doit de rester en dessous de ce seuil. Au-dessus, l’entreprise est considérée comme individuelle et est traitée comme telle.
Le cas du portage salarial
À la différence du salariat traditionnel, le fonctionnement du portage salarial est défini comme une activité professionnelle indépendante pour une entreprise. Un contrat qui fait intervenir trois parties : le porté, la société de portage et le client.
Dans la mesure où l’entrepreneur ne désire pas créer une entreprise ni dépendre d’un système de fonctionnement d’entreprise, l’alternative du portage salarial est toute trouvée. Le porteur mène une activité indépendante sans pour autant avoir à créer une entreprise. Cependant, il bénéficie de tous les avantages d’un salarié.
Éléments de comparaison entre les statuts de portage salarial et d’auto-entrepreneur
Hormis la différence située au niveau des plafonds, d’autres critères doivent être pris en compte dans la prise de décision.
Les différences au niveau du statut juridique
Le porteur garde son indépendance, mais est légalement considéré comme un indépendant. L’auto-entrepreneur quant à lui est compté comme un indépendant. Il est traité comme tel et se doit de lier tous les flux financiers découlant de son activité à un seul compte bancaire pour faciliter son suivi.
Les spécificités concernant les allocations chômage
L’auto-entrepreneur peut toujours bénéficier des avantages chômage. Cependant, il se doit de respecter quelques règles pour continuer d’être éligible. Le porté salarié quant à lui en bénéficie tout naturellement par la nature de son statut juridique.
La comptabilité : point stratégique de suivi
Quand la comptabilité du portage salarial est prise en charge et suivie par la société intermédiaire de portage, celle de son confrère doit être tenue par lui-même. L’auto-entrepreneur peut faire appel à un cabinet pour un suivi strict de sa comptabilité.
Le suivi de l’activité : l’accompagnement
Le porteur en contrat avec la société de portage bénéficie de plusieurs accompagnements techniques et spécifiques. Il est mis à sa disposition : des outils de marketing, un carnet d’adresses de consultant et de potentiels clients. Il est protégé en cas d’impayé et bénéficie d’une assurance professionnelle responsabilité.
Quant à l’auto-entrepreneur, il a à sa propre charge : son markéting, sa recherche client, son assurance responsabilité professionnelle. Il s’agit de charges plus ou moins lourdes qui peuvent fortement handicaper l’entrepreneur dans ses finances si dès le départ elles n’étaient pas bien renflouées.
La formation : élément clé de mise à jour des compétences de travail
Afin que l’auto-entrepreneur puisse bénéficier du droit à la formation, il se doit de contribuer de manière volontaire chaque année pour le CFP. Le porteur de par son accord contractuel avec la société de portage y est immédiatement éligible.
Le relationnel et le suivi client
Grâce à l’indépendance que lui offre le portage salarial, le porté est en mesure d’accepter ou de refuser un travail. Son travail est facturé et réglé auprès de la société de portage qui se charge à son tour de lui verser un salaire.
L’auto-entrepreneur quant à lui se doit de rechercher ses propres clients, toutes les opérations sont faites en son nom et il est restreint dans ses actions tant que les prestations ne lui sont pas réglées et que ses finances ne sont pas au préalable stabilisées.
La rétribution qui découle de ses deux statuts
L’auto-entrepreneur se rémunère après la déduction des charges du chiffre d’affaires qu’il a réalisé. Sa rémunération est considérablement variable et dépendante du bénéfice qu’il a réalisé dans le mois. L’indépendant en contrat avec la société de portage reçoit quant à lui un salaire au début de chaque mois.
D’autres éléments sont également essentiels à prendre en considération pour opérer un choix final. Voici ci-dessous quelques réalités quand l’activité est pleinement établie.
La limite éprouvée du statut de l’auto-entrepreneur
Afin de pouvoir bénéficier en continu des avantages fiscaux liés à ce statut, l’entrepreneur doit veiller à ne pas dépasser le seuil requis de chiffre d’affaires imposé par la loi. Cela risque de devenir très vite contraignant s’il a une grande clientèle qui sollicite régulièrement ses services. Il doit donc réellement réfléchir à la pertinence du chiffre d’affaires qu’il désire réaliser. L’auto-entrepreneur a la possibilité d’essayer un marché par rapport à une activité.
Mesurez la crédibilité effective apposée aux deux statuts
La crédibilité de l’auto-entrepreneur prend plus de temps à être bâtie tandis que le mouvement d’ensemble généré par la société de portage salarial construit une crédibilité dont peut bénéficier le nouveau porté.
Autres avantages du portage salarial
La couverture offerte par la société de portage salarial offre au salarié indépendant une sécurité pour la bonne réalisation de son travail. Il peut s’agir des frais de gestion ou des différentes charges sociales. Ils ont un régime plus flexible au niveau des différents seuils fixés.
Par ailleurs, le porté bénéficie au même titre qu’un salarié traditionnel de la retraite. Celle-ci est assurée par son contrat effectif avec la société de portage salarial. L’auto-entrepreneur pour en bénéficier doit contribuer par des cotisations régulières aux caisses de retraite.
En conclusion, il est important de mesurer à la lumière de ses capacités les différents points forts et points faibles de chaque statut avant d’opérer un choix. Il existe la possibilité de cumuler les deux, mais dans un cadre très strict. Un auto-entrepreneur a la possibilité de travailler en tant que porté et de se faire rémunérer sans pour autant que son activité d’entreprise ne soit affectée.